Rabih Abou-Khalil (oud) - Joachim Kühn (p, as) - Jarrod Cagwin (dm)
En 2006, nous écrivions à propos de ce trio: «Les improvisations se lient, les sonorités se mélangent, la finesse règne, l’élégance est partout présente. Cela transpire l’intelligence du jeu et l’amour de la musique.» Cela fut si vrai lors de leur concert à la salle Paderewski que nous n’avions qu’une envie, celle de remettre le couvert pour une nouvelle invitation. Chose dite, chose faite.
Nous nous réjouissons donc de retrouver ce sens de la narration, cette virtuosité non démonstrative, ces timbres moyen-orientaux sensuels, cette poésie particulière liée à l’improvisation modale, ces rythmiques organiques où baigne la musique de Rabih Abou-Khalil. Elle sait si bien s’unir, se fondre, se distinguer, se combiner avec l’expression à la fois contemporaine et néoromantique à la fluence ductile et à la maîtrise technique éblouissante de Joachim Kühn. En Jarrod Cagwin, ces deux maîtres musiciens ont trouvé un parfait complément rythmique soulignant et relançant leur musique.