Multi-instrumentiste surdoué, Marcus Miller a donné à la basse électrique ses lettres de noblesse. A l'aise dans tous les registres du jazz, il entre dans la légende dans les années 1980 en composant et en produisant l'album mythique «Tutu» pour Miles Davis. Pendant une décennie, il va l'accompagner et lui donner une seconde jeunesse. Maître incontesté du slap et du tapping, sa rapidité d'exécution, son travail harmonique et ses grooves impressionnants font de lui un bassiste d'exception.

On ne peut résister à son énergie créatrice! Trois ans après lui avoir offert une hospitalité largement récompensée par un public enthousiaste dans une salle Paderewski hyper comble pour «Renaissance», son précédent projet, le voici prêt à débouler au JazzOnze+ Festival avec un groupe de jeunes musiciens performants et inspirés sur des compositions qui reflètent toujours plus précisément ses états d'âmes et ses questionnements d'Afro-américain à la recherche de ses racines.

En effet, «Afrodeezia», son dernier album (avril 2015) reflète ses nouvelles aspirations d'ambassadeur et de messager des musiques noires de la planète. «J'ai fait beaucoup de recherches avant de commencer à enregistrer «Afrodeezia». Je voulais remonter à la source des rythmes qui font toute la richesse de notre héritage, partir de l'Afrique et les traquer jusqu'aux Etats-Unis. Ce périple nous a menés du Mali à La Nouvelle-Orléans en passant par le Maroc, Sao Paulo, les Caraïbes et Paris». Et d'ajouter: «C'est bien ma musique que vous entendez sur Afrodeezia. Elle reflète ce que je suis aujourd'hui: un musicien toujours en éveil et qui a trouvé sa vraie personnalité depuis une dizaine d'années à peine!».

En conclusion, nous ne pouvons que répéter ce que nous disions lors de la venue précédente de Marcus: ce sera un grand moment de musique. Ne le manquez pour rien au monde, sinon la frustration va vous accompagner tout l'hiver.