Après le concert du VAO et avant celui de David Murray, cette transition plus intimiste constituera une révélation pour qui ne connaît pas ce jeune musicien de Baltimore au jeu personnel et virtuose qui doit autant à Ravel et Satie qu’à Andrew Hill et Bud Powell et qui de plus rappellera peut-être à certains, dont nous sommes, un formidable pianiste trop tôt disparu: Don Pullen. Loin de diminuer son originalité, ces influences multiples constituent une sorte de patrimoine familier aux jazzmen qui en l’occurence enrichit le discours tour à tour émouvant et éblouissant de Gilchrist.
Une belle surprise qui s’appréciera certainement avec délectation.