Le samedi 1er novembre 2003, l’Ethnic Heritage Ensemble était au Casino de Montbenon pour son premier concert qui s’était transformé en séance d’envoûtement collectif. Le public ne voulait plus laisser sortir de scène les musiciens. On a frisé l’émeute lorsque à notre grand regret nous avions dû interrompre cette cérémonie devenue magique, un autre groupe devant entrer sur scène, tout en nous promettant de remettre ça le plus vite possible.

Ce n’est que huit ans plus tard que cela va se produire. Le grand sorcier Khalil El’Zabar et ses officiants seront de retour pour une nouvelle cérémonie magique.

Pour ceux qui ne connaissent pas, l’Ethnic Heritage Ensemble pratique une synthèse entre la musique africaine traditionnelle et le jazz contemporain, le percussionniste Khalil El’Zabar a adopté toute la panoplie des instruments africains: balafon, kalimba, shekere, derbouka, etc. pour créer un environnement rythmique et parfois mélodique qui se combine ou s’oppose à l’expression swinguante de 2 souffleurs puissants et inspirés – le multi-saxophoniste Ernst Dawkins et le trompettiste Corey Wilkes. C’est effectivement de la Grande Musique Noire qui va nous envoûter.