Après le tabac qu’il a provoqué au Cully Jazz, cela permettra aux absents et aux refusés d’alors d’être aux premiers rangs pour subir le choc d’un message musical véritablement charismatique. Une contrebasse souveraine mène un trio de rêve parfaitement soudé pour une musique sensuelle, inspirée et puissante aux accents moyen-orientaux et latins.

A propos de «Seven Seas», son dernier album, il déclare «L’art devient consistant à partir du moment où il n’en dit pas trop. Il y a du rythme et de l’énergie mais aussi de vrais silences, de la place pour du rêve… En ce sens, je l’estime très abouti.»

Né en Israël il y a une quarantaine d’années, il a étudié le piano, la basse électrique et la contrebasse avant de rallier New-York où il a accompagné les pianistes Danilo Perez et Chick Corea jusqu’en 2003. Depuis, Avishai Cohen privilégie es projets personnels inclassables, enregistrés sur le label qu’il a créé (Rasdaz basé à Londres) et diffusés dans le monde par Blue Note.

Farouche indépendant, le compositeur a décidé de prendre ses distances avec New-York où il reste une figure des clubs de jazz, improvise quand il veut avec Brad Mehldau ou Tigran Hamasyan. Le plus souvent possible, désormais c’est à Tel-Aviv qu’il réside auprès des siens et au défi d’une situation politique qu’il estime toujours plus sombre et navrante, préférant de loin parler de musique qui réveille les cœurs.

Une fin de soirée royale qui promet d’être à la fois forte en émotions et festive. Nous nous faisons une fête d’entendre à nouveau Avishai Cohen.